Ce matin, y faisait "frette". Ça veut dire froid en québécois... mais frette c'est plus froid que juste "froid"... ça donne une mesure à la baisse à la température, si vous voulez... Ce matin il fait -2 degrés Celcius peut-être... ok, c'est pas si froid que ça que certains me diront, surtout les québécois qui connaissent les grandes gelures de l'hiver... je dis frette parce que pour les gens de la Loire, c'est une température exceptionnelle en cette période de la saison... à ce qu'on m'a dit.
Étant donné la température, on finit donc de rentrer les plantes les + fragiles (les mandevilles, les lantanas... et puis quoi encore... On finit de les rempoter et on les met dans la cave (près du jardin d'amour). L'avant-midi se termine avec quelques coups de balayette... tiens, voila un autre terme que j'ai acheté. Au Québec, j'ai toujours appelé ça un balai à feuilles... balayette, c'est plus beau je touve ! Et c'est encore plus vrai pour mon balai miniature.
C'est vendredi, et la coutume des jardiniers du château est d'aller prendre le repas du midi à l'extérieur. Remarquez que je ne dis pas dîner... c'est que c'est ben mêlant ce terme... en France, on parle de dîner quand nous on soupe... les français ne soupent jamais... par contre, nous les québécois, on ne petit-déjeune jamais... on déjeune tout court... ce que les français, eux, font le midi... vous me suivez ? Hihi Quand je dis que c'est mêlant ! Et maintenant, essayez d'expliquer ça à quelqu'un qui apprend le français... Bonne chance ! Je récapitule donc:
Le déjeuner québécois = le petit-déjeuner français = le matin
Le dîner québécois = le déjeuner français = le midi
Le souper québécois = le dîner français = le soir
C'est plus clair pour tout le monde maintenant, non ?!
Donc je disais, le chef, les collègues et moi allons diner à Valères, un village voisin. Repas pas mal : salade et tomates à l'entrée, veau madère, fromage et dessert, un délicieux financier (ne vous méprenez pas, c'était une pâte d'amandes avec mousse au chocolat... délicieux que je disais !) et évidemment, du vin rouge ! Décidément, j'y prends goût, à cette vie de français !
L'après -midi a passé très vite: myosotis et pensées déménagées (surtout, décollées les unes de sur les autres)... ce doit être le chocolat qui nous a stimulé :-)
La journée (après le boulot) se termine enfin par une visite à l'office du tourisme, une promenade dans le village... et une placotte téléphonique avec mon amour ! Ahh!! :-)