dimanche 17 mai 2009

Le lundi 13 octobre 2003, 1re journée du stage

Lundi matin, 7h30, début de ma 1re journée de stage dans le grand jardin de Villandry.

Je suis excitée et très énervée. Je ne veux pas arriver en retard au boulot et je dois certainement stresser mon co-loc. La folle qu'il m'appellera quand on sera plus intime... c'est tout dire :-)

En France, au matin, on dit qu'on embauche, on commence la journée de travail. Chacun se serre la main et se salue, puis très vite, le chef distribue les tâches de la matinée.
J'y fais la connaissance d'une équipe de 10 jardiniers incluant le chef, qui travaillent à l'année au château... Mon chef bien sur, Patrick, puis Alain, Anthony, Aurélien, Bruno, Didier, Marc, Jean-Luc, Jean-Michel, Jean-Pierre. Comme vous verrez, il y a amplement de travail pour tenir occupé tout ce beau monde pendant les 4 saisons !
Mais trève de discussion. D'entrée de jeu pour cette 1re journée de stage, on m'assigne à l'équipe de taille. Je dois tailler à la cisaille les ifs (taxus baccata), ces immenses bêtes taillées en topiaires. Pas très loin, Marc et Bruno font la taille aux buis (buxus microphilla) du jardin d'amour. Comme il y en a plusieurs, ils sont armés de taille-électriques. Je ne le remarque pas mais je suis certaine qu'on m'a à l'oeil.

L'avant-midi passe vite sans pause (tiens c'est de là que je tiens ça, cette manie de ne pas me reposer un instant). Une courte pause-repas à l'heure du midi et déjà, on rembauche. Et à 15h30, une fin en beauté à racler les feuilles mortes près de la charmille (haie de carpinus). Comme c'est l'automne, c'est le début d'une longue série de journées de ratelage qui commence aussi !

16h30, fin de la journée de boulot. Je saute dans le Berlingo (un produit Citroen - la voiture du château qu'on me prête au besoin). Je vais à Langeais refaire des courses. Sur la route du retour, je continue à Savonnière pour aller à la pharmacie. Étonnant de voir et surtout d'entendre les clients saluer la compagnie lors de leur entrée par un grand Bonjour ! à tous. J'adore ! Et j'achète dorénavant cette expression Bonjour ! dite à la française.

De retour au pavillon pour livrer mes achats, j'en ressors immédiatement pour aller garer le Berlingo... et j'en profite pour une autre expédition à la cabine téléphonique: toujours sans succès ! Donc, fin des émissions. De toute façon j'ai faim. Gros souper avec Rémi mon co-loc, tout en faisant plus ample connaissance. Chacun a bien sur rigolé de l'accent de l'autre. Tout le monde en fait autant dans les mêmes circonstances, non ?

À 22h30, heure du dodo. Bonne nuit, je rêverai que je travaille pour un roi...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire